Le printemps est de retour, et avec lui reviennent aussi les tiques. Actives toute l'année, ces petits parasites sont particulièrement présents du début du printemps jusqu'à la fin de l'automne. Parmi les maladies les plus redoutées qu'ils véhiculent, on retrouve la maladie de Lyme, l'encéphalite à tique et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Face à ce constat alarmant, il est essentiel de connaître les gestes pour se protéger et prévenir les risques liés aux piqûres de tiques.
S'informer sur les risques liés aux tiques
La maladie de Lyme est de loin la plus répandue, touchant près de 14% de la population mondiale selon une méta-analyse publiée fin 2022. Moins fréquente en Europe, l'encéphalite à tique est néanmoins une maladie à ne pas sous-estimer puisqu'elle progresse également en France, avec 71 cas recensés depuis 2021 selon un bilan initial publié en août 2023 par Santé Publique France. Enfin, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a alerté l'été dernier sur le risque d'émergence du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France dans un rapport sur les risques sanitaires pour l'homme et les animaux liés aux tiques du genre Hyalomma.
Se protéger des morsures de tiques
Pour éviter les piqûres, il est recommandé de :
- Privilégier les sentiers balisés et dégagés plutôt que les zones d'herbes hautes et les sous-bois, où les tiques sont présentes en plus grand nombre ;
- Porter des vêtements longs et couvrants si la promenade dans les forêts ou les herbes hautes ne peut être évitée, afin d'empêcher les tiques de s'accrocher à la peau ;
- Utiliser un répulsif anti-tiques sur les vêtements et/ou la peau exposée, en suivant attentivement les indications du fabricant.
Le port de vêtements clairs peut également faciliter la détection des tiques sur les habits, et ainsi prévenir leur passage sur la peau.
Inspecter sa peau après une balade en nature
Il est essentiel d'examiner systématiquement son corps, celui de ses enfants et de ses animaux de compagnie après chaque sortie en forêt ou en zone rurale, à la recherche d'éventuelles tiques présentes sur la peau. N'oubliez pas non plus de vérifier vos vêtements !
Agir rapidement en cas de morsure
Si une tique est détectée sur la peau, il faut l'enlever rapidement et avec précaution afin d'éviter les complications. Plus la tique reste longtemps accrochée, plus le risque de transmission des bactéries est élevé. Pour retirer correctement une tique, voici les étapes à suivre :
- Utiliser un tire-tique ou une pince fine pour saisir délicatement la tête de la tique près de la peau ;
- Tirer fermement mais sans brutalité, en effectuant des mouvements circulaires, pour ne pas briser les pièces buccales de la tique ;
- Désinfecter la plaie après avoir retiré la tique entièrement.
Il n'est pas recommandé d'utiliser des produits tels que de l'alcool, de l'huile ou encore du vernis à ongles sur la tique, car cela pourrait provoquer son rejet de salive infectée dans la blessure.
Surveiller l'apparition de symptômes
Après une piqûre de tique, il est primordial de rester vigilant face à l'apparition de signes évocateurs d'une maladie transmise par l'insecte :
- Une baisse de forme inexpliquée,
- Des douleurs articulaires et/ou musculaires,
- Des maux de tête persistants, etc.
En cas de doute, consultez rapidement votre médecin qui vous orientera vers les examens nécessaires.
Face à la progression des maladies véhiculées par les tiques, il est essentiel de connaître les gestes pour se protéger et prévenir les risques liés aux piqûres de ces parasites. Ne sous-estimez pas l'importance de la prévention et restez vigilants lors de vos sorties en pleine nature !
