Vanina D., une infirmière libérale âgée de 31 ans, est accusée d’avoir détourné près de 280 000 euros de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) des Alpes-Maritimes entre 2021 et 2022. Cette jeune femme n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà été impliquée dans des affaires de chèques falsifiés, de fraude à la carte bancaire et de fausses dénonciations.
Double facturation et remboursements multiples
Selon les accusations portées contre elle, Vanina D. aurait réclamé plusieurs fois le remboursement du même traitement après une consultation. Elle effectuait des remplacements pour trois de ses collègues et aurait ensuite pratiqué une double facturation. Convoquée par la CPAM en juin 2022, elle a reconnu les surfacturations sans toutefois connaître le montant exact. La CPAM, quant à elle, a préféré une action en justice plutôt qu’un règlement à l’amiable en déposant plainte.
Arrestation et comparution devant le tribunal
Après une enquête de 18 mois, l’infirmière a été convoquée au tribunal de Nice en début de semaine. Cependant, elle n’a pas quitté le tribunal libre, mais menottée. Son avocat, Me Bernard Ginez, a tenté de proposer une caution de 50 000 euros pour la libération de sa cliente, sans succès.
La défense conteste les sommes réclamées
Me Ginez s’est également étonné du montant que la CPAM réclame actuellement à sa cliente. Selon lui, la CPAM a fourni un aperçu des sommes versées au cours de l’année 2021, qui s’élevaient à 120 000 euros, et 39 000 euros l’année suivante. Sa cliente admet surcharger pour un montant de 50 000 euros, qu’elle attribue à cette double facturation et a proposé de payer ce montant comme caution.
Refus de commentaire de la CPAM
Contactée, l’avocate de la CPAM, Me Magali Di Crostra, a refusé de commenter cette affaire.
- Points clés de l’affaire :
- – Vanina D., infirmière libérale, soupçonnée d’avoir escroqué près de 300 000 euros de la CPAM.
- – Accusations de double facturation et remboursements multiples entre 2021 et 2022.
- – Convoquée en juin 2022, elle a reconnu les surfacturations.
- – La CPAM a déposé plainte et a préféré une action en justice plutôt qu’un règlement à l’amiable.
- – Comparution devant le tribunal de Nice, où elle a été menottée et maintenue en détention.
- – Sa défense conteste les sommes réclamées par la CPAM et propose un règlement à l’amiable de 50 000 euros.
Affaire à suivre, cette fraude présumée met en lumière les failles du système de facturation et de remboursement des soins en France. La CPAM se montre ferme dans ce dossier, souhaitant faire de cette affaire un exemple pour dissuader d’éventuelles autres tentatives d’escroquerie.
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