En 2024, un impôt qui touche déjà 57% de la population française connaîtra une augmentation significative. Le gouvernement autorisant, en effet, une hausse de 3,9% sur cet impôt dès 2024. Il s’agit bien évidemment de la taxe foncière qui ne cesse d’augmenter depuis maintenant trois années consécutives.
Double coup pour les propriétaires fonciers face à cette augmentation
Une majorité des propriétaires fonciers devant s’acquitter de la taxe foncière en 2024 seront confrontés à un double choc. Outre l’augmentation de 3,9%, il pourrait également y avoir une hausse des taux d’imposition votée par les municipalités, intercommunalités ou départements qui perçoivent ces impôts locaux. En 2023, alors que les impôts fonciers avaient augmenté de 7,1% dans l’ensemble des villes françaises, certaines collectivités territoriales comme Paris, Grenoble ou Troyes avaient majoré leurs taxes locales à des niveaux encore plus élevés.
- Paris avait ainsi choisi d’augmenter sa taxe foncière de 52,9% supplémentaires, en plus de l’augmentation nationale de 7,1%.
- Pour de nombreuses municipalités, la taxe foncière représente désormais 63% de leurs revenus, contre seulement 30% en 2017, note l’Association des maires de France.
La plupart des villes pourraient voter une hausse supplémentaire en 2024
En 2024, il est fort probable que la majorité des communes votent pour une augmentation supplémentaire de la taxe foncière au-delà du taux déjà prévu de 3,9%, déplore Frédéric Zumbiehl, juriste à l’Union nationale des propriétaires immobiliers. Bien qu’une hausse de la taxe foncière semble inévitable, il est possible d’éviter les mauvaises surprises en prenant certaines dispositions lors des règlements de ces impôts.
Opter pour le paiement mensualisé pour limiter le choc financier
Chaque année, la majeure partie des 38 millions de Français redevables de la taxe foncière la paie en un seul versement. Or, jusqu’au 31 décembre, il est possible de demander des paiements mensualisés pour la taxe foncière. Ainsi, vous pouvez opter pour cette solution afin de mieux gérer votre budget et éviter de subir un coup dur sur vos finances personnelles.
Vérifier l’évaluation de votre bien immobilier auprès du fisc
Si vous estimez que la valeur locative cadastrale déterminant le montant de votre taxe foncière est incorrecte, vous pouvez faire appel aux services fiscaux pour qu’ils procèdent à une nouvelle évaluation de votre bien. N’hésitez pas à vous renseigner auprès du centre des finances publiques dont dépend votre logement en cas de doute ou si vous avez l’impression que la réalité du marché immobilier local n’est pas correctement reflétée dans votre imposition.
Demander un abattement sur votre taxe foncière
Il existe quelques dispositifs permettant de bénéficier d’un abattement sur le montant de sa taxe foncière :
- Les foyers modestes peuvent prétendre au dégrèvement total ou partiel de leur taxe, en fonction des seuils de revenu fixés chaque année par décret.
- Les propriétaires âgés de 65 ans et plus ainsi que les invalides bénéficient également d’un abattement exceptionnel sur leur résidence principale, sous conditions de ressources.
- Certaines communes accordent des réductions spécifiques aux résidents respectant certains critères environnementaux, tels que l’installation de panneaux solaires ou bien d’isolation thermique performante. Contactez votre mairie pour connaître les aides disponibles dans votre commune.
Enfin, il est fortement recommandé de rester informé quant aux décisions des municipalités en matière de taux d’imposition et de s’impliquer en tant que citoyen pour veiller à ce que ces augmentations soient justifiées et équilibrées, au regard de l’amélioration des services publics et du développement local.
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