Le Skyr, très tendance dans les rayons des supermarchés, n’est finalement pas si bon selon l’UFC Que choisir

Dans l’univers des produits laitiers, il y a parfois de belles découvertes comme le skyr, une islandaise qui fait un tabac dans nos supermarchés depuis deux ans. Mais au-delà des promesses nutritionnelles vantées par les fabricants, que vaut vraiment ce nouveau venu dans nos assiettes ? Le magazine UFC-Que Choisir a enquêté et nous livre ses conclusions sur cette alternative au fromage blanc allégé.

Richesse protéique : avantage ou mirage ?

Premier argument de vente mis en avant par les marques : la richesse en protéines du skyr. Il est vrai qu’il en contient en moyenne 30% de plus que le fromage blanc allégé. Mais cette spécificité est-elle réellement utile pour la majorité des consommateurs ? Selon l’enquête de UFC-Que Choisir, cela semble peu probable.

Néanmoins, certains spécialistes, comme Anestis Dougkas, chercheur en protéines laitières au Lyfe Institute, tempèrent cette analyse. Ils soulignent que dès l’âge de soixante ans, notre corps manque souvent de protéines, ce qui favorise la fonte musculaire et augmente le risque de perte d’autonomie avec l’âge. Dans ce cas précis, quelques grammes supplémentaires par portion peuvent être bénéfiques, explique Stéphane Walrand, chercheur en nutrition humaine à l’INRAE.

Le prix du skyr : un frein à la consommation

L’autre question qui se pose est celle du prix. Le skyr coûte en effet entre 3 et 6 fois plus cher que le fromage blanc allégé. Est-ce justifié ? UFC-Que Choisir ne semble pas convaincu et met en garde les consommateurs contre un possible surcoût injustifié.

Il faut souligner cependant que certains producteurs de skyr insistent sur la méthode traditionnelle de fabrication impliquant une égouttage plus long, ce qui expliquerait en partie cette différence tarifaire. Néanmoins, il est difficile pour les consommateurs de vérifier ces affirmations.

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La composition du skyr : comparaison avec ses concurrents

Si le skyr ne tient pas toutes ses promesses d’un point de vue nutritionnel, c’est aussi le cas de ses concurrents. Faisons donc un petit comparatif pour y voir plus clair :

  • Yaourts nature : ils contiennent généralement moins de protéines que le skyr, mais restent une source intéressante pour couvrir nos besoins quotidiens.
  • Fromages blancs allégés : bien qu’ils soient moins riches en protéines que le skyr, ils présentent l’avantage d’être beaucoup moins chers.
  • Faisselles : elles présentent des caractéristiques nutritionnelles assez proches du fromage blanc allégé, avec une texture légèrement différente.

Le skyr est-il vraiment meilleur ?

Au final, il apparaît que les qualités nutritionnelles du skyr sont loin d’être exceptionnelles comparées à celles des autres produits laitiers disponibles sur le marché. De plus, son prix élevé peut constituer un frein à sa consommation pour ceux qui recherchent un rapport qualité-prix optimal.

Cela étant dit, chacun peut être séduit par la texture onctueuse et crémeuse du skyr ainsi que son goût légèrement acidulé. Dans certains cas, comme pour les personnes âgées, sa teneur en protéines peut aussi être un atout intéressant.

En somme, le skyr n’est pas nécessairement un produit miracle, mais il constitue une alternative appréciable aux habituels yaourts et fromages blancs. Néanmoins, il convient de rester vigilant face aux arguments qui l’entourent et de garder à l’esprit qu’une équilibrée et diversifiée est avant tout la clé d’une bonne santé.

Rédacteur chevronné dont le stylo a souvent navigué au gré des vagues de la vie politique. Doté d'une plume perspicace, j'ai appris à décrypter les méandres des systèmes politiques et de mettre en lumière les enjeux majeurs de notre société