Pourquoi les couples Japonais ne dorment-ils pas ensemble ?

Dormir dans des lits séparés n’est pas seulement une habitude que l’on retrouve chez les couples de grands-parents. Au pays du Soleil-Levant, nombreux sont ceux qui ont adopté cette pratique, même parmi les jeunes couples. Mais pourquoi les Japonais ne dorment-ils pas dans le même lit ? Pour comprendre les raisons de ce phénomène, il est nécessaire d’explorer les nuances culturelles et sociales propres au Japon.

Une question de respect et d’espace personnel

La première raison évoquée pour expliquer pourquoi les Japonais préfèrent dormir à part est souvent liée au respect de l’autre et de son espace personnel. Dans la japonaise, l’intimité et les moments de solitude sont en effet très appréciés, y compris pendant la nuit. Dormir seul permet ainsi à chacun de profiter pleinement de ses moments de repos sans déranger son ou sa partenaire, notamment par rapport aux bruits corporels (ronflements, mouvements…).

Dispositions spatiales des maisons japonaises

Le principe de « ken« , mesure utilisée dans la construction traditionnelle japonaise, implique que chaque pièce mesure approximativement 1,8 mètre sur 2,7 mètres. Ainsi, les chambres sont généralement petites, contrairement aux espaces communs comme les salles de séjour. De ce fait, dormir séparément s’avère être une nécessité pratique pour beaucoup de Japonais afin d’économiser l’espace dans leur .

La symbolique du lit

La notion de partage du lit est perçue différemment au Japon. Dans certains pays occidentaux, dormir ensemble sous-entend souvent une relation intime entre deux individus. Cette juxtaposition n’est pas systématiquement synonyme d’intimité pour les Japonais. Ainsi, il n’est pas rare que les couples dorment sur un futon différent.

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Une influence historique et spirituelle

Les influences historiques et spirituelles qui ont façonné la façon dont les Japonais perçoivent leur environnement nocturne. Le passé féodal et religieux a fortement marqué les traditions familiales, modelant ainsi les pratiques culturelles, notamment celles liées à la vie domestique.

L’héritage des samouraïs

Dans la période féodale japonaise, les samouraïs représentaient l’élite militaire et dirigeante du pays. Au sein de leur classe sociale, il était mal vu pour un couple de partager le même espace de . Cette distance s’est traduite par la mise en place de chambres séparées, avec un lit pour chaque membre du foyer, faisant progressivement évoluer les habitudes de sommeil dans l’ensemble de la société.

Les croyances spirituelles

Le sommeil est souvent considéré comme une « porte d’entrée » vers le monde des rêves et des esprits. Ainsi, dans la culture japonaise, on croit que ceux qui dorment partagent un lien avec le surnaturel pendant leurs heures de repos. Tout en étant respectueux du repos nécessaire, dormir à une certaine distance les uns des autres préserverait le caractère sacré de cette connexion.

Quel bénéfice à dormir dans un lit séparé ?

S’il existe bien sûr des exceptions, nombreux sont les Japonais convaincus des avantages de dormir séparément. Pour beaucoup, cette pratique permettrait d’améliorer la qualité du sommeil, ainsi que la communication au sein du couple.

Un sommeil de meilleure qualité

Dormir seul garantit généralement une plus grande liberté de mouvement et limite les risques d’être réveillé durant la nuit par son ou sa partenaire (ronflements, changements de position…). Cette situation favorise donc un sommeil profond et réparateur, essentiel pour la santé physique et mentale.

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Favoriser la communication

Cela peut paraître paradoxal, mais pour de nombreux couples japonais, dormir séparément renforce les liens affectifs et contribue à une meilleure communication. En effet, sans partager le même lit, les moments passés ensemble deviennent encore plus précieux, incitant chacun à consacrer du temps de qualité l’un à l’autre.

Philippe-dufrez
Philippe Durez etait dans une autre vie un professionnel du marketing basé en France. Il est actuellement directeur de la rédaction, dans le webzine La Semaine de Castres.