L’époque où l’on obtenait son permis de conduire pour la vie pourrait être révolue. En effet, une nouvelle réglementation étudiée au niveau européen envisage de modifier les conditions de conservation du précieux sésame. Outre la possibilité actuelle de perdre son permis suite à un solde de points nul, cette réforme pourrait remettre en question la possession à vie du petit papier rose.
Des examens médicaux périodiques pour conserver son permis
Dans certains pays voisins comme l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas, des examens médicaux plus ou moins approfondis sont déjà obligatoires à partir d’un certain âge – dès 50 ans pour les conducteurs italiens – pour conserver le droit de conduire un véhicule. Aujourd’hui, l’idée d’étendre ces examens à l’ensemble de la population semble prendre de l’ampleur. Concrètement, si le texte actuel était ratifié, chaque conducteur devrait passer un examen médical tous les 15 ans et tous les 5 ans à partir de 70 ans. Cela signifie qu’un jeune conducteur qui obtient son permis de conduire à 18 ans serait contraint de subir un bilan médical à l’âge de 33 ans. Si les résultats sont satisfaisants, il pourrait continuer à conduire jusqu’à son prochain examen obligatoire fixé après 15 ans.
Des examens plus complexes selon les États membres
Il est important de noter que chaque État membre pourrait avoir la possibilité de complexifier les examens médicaux. On peut donc imaginer des tests plus approfondis pour les personnes âgées, dont les capacités physiques ne sont évidemment pas les mêmes qu’à 35 ans. Une chose est presque certaine : dans un futur proche, il serait possible de voir son permis de conduire révoqué, et ce (pour une question de santé, notamment) et non seulement pour une question de points.
Les enjeux d’une telle réforme
- Renforcement de la sécurité routière : en obligeant les conducteurs à passer des examens médicaux régulièrement, il serait possible de repérer à temps les problèmes de santé pouvant constituer un danger au volant.
- Prise en compte du vieillissement de la population : le nombre de conducteurs âgés va croissant du fait de l’allongement de la durée de vie. Ces examens seraient également l’occasion pour eux de s’assurer qu’ils possèdent toujours les aptitudes nécessaires pour prendre la route en toute sécurité.
- Égalité entre les conducteurs : si tous les détenteurs de permis étaient soumis aux mêmes exigences en termes d’examens médicaux, cela éviterait que certains continuent de conduire malgré des problèmes de santé avérés tandis que d’autres se verraient retirer leur permis trop rapidement.
Un débat encore loin d’être tranché
Il convient de souligner que cette réforme est encore à l’étude et que le dernier mot n’a pas été dit. La question divise les autorités et les spécialistes : certains y voient un moyen efficace d’améliorer la sécurité routière, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit là d’une mesure excessive qui priverait trop de personnes du droit de conduire.
Le permis de conduire à vie est peut-être en sursis : une nouvelle réglementation européenne envisage en effet d’imposer des examens médicaux périodiques pour conserver son permis. Si cette réforme venait à être adoptée, elle pourrait transformer radicalement notre rapport au droit de conduire et suscite dès à présent de nombreuses questions, tant sur son efficacité que sur ses conséquences sociales et individuelles.
