Dans un contexte de lutte contre le chômage et la précarité, le gouvernement a mis en place une série de réformes visant à favoriser l’emploi. La nouvelle loi pour l’emploi total vient ainsi modifier les conditions d’accès au revenu de solidarité active (RSA). Désormais, les bénéficiaires devront justifier d’un minimum d’activité pour percevoir cette aide.
Une obligation d’activité pour prétendre au RSA
La mesure phare de cette nouvelle loi est l’instauration d’une obligation d’activité pour les allocataires du RSA. En effet, ces derniers devront désormais travailler au moins 15 heures par semaine pour continuer à percevoir leur allocation. Cette disposition vise à encourager les bénéficiaires à se (re)mettre sur le marché du travail tout en profitant du soutien financier offert par le RSA.
Des mesures d’accompagnement personnalisées
Pour aider les personnes concernées à remplir cette condition, des dispositifs d’accompagnement sont prévus. Les bénéficiaires du RSA pourront notamment bénéficier de formations adaptées aux métiers en tension ou encore d’un accompagnement pour la rédaction de leur CV et la réalisation de démarches administratives (par exemple pour obtenir une garde d’enfants).
- Formations professionnelles adaptées aux besoins du marché du travail
- Accompagnement personnalisé pour la rédaction d’un CV
- Aide pour effectuer des démarches administratives, comme l’obtention d’une place en crèche
Il est important de noter que ces 15 heures hebdomadaires ne sont pas nécessairement synonymes de « mini-jobs » précaires puisqu’ils peuvent prendre différentes formes (stages, formations, apprentissage, etc.).
Un arsenal législatif complet pour favoriser le plein-emploi
Cette loi s’inscrit dans un contexte plus global de réformes mises en place par le gouvernement pour parvenir au plein-emploi, c’est-à-dire une situation où le taux de chômage serait compris entre 5 et 7% de la population active. Votée le 10 octobre par le Sénat, vous pouvez lire la loi ici.
- Réforme du marché du travail via les ordonnances sur le Code du travail
- Rénovation de l’assurance-chômage
- Réforme des retraites
Le but : atteindre un taux de chômage autour de 5-7%
L’objectif de ces diverses réformes est donc de réduire durablement le nombre de chômeurs en France, en incitant notamment les bénéficiaires du RSA à retrouver une activité professionnelle. Toutefois, l’efficacité de cette mesure reste à démontrer et sera sans doute largement débattue dans les mois à venir.
Quel impact de la nouvelle loi sur les allocataires du RSA ?
Si certains considèrent que cette réforme va permettre à de nombreux bénéficiaires de sortir de la précarité, d’autres soulignent que l’obligation d’activité risque surtout de créer des situations de travail forcé et de sous-emploi. De plus, on peut également craindre une stigmatisation accrue des personnes touchant le RSA, perçues comme « paresseuses » ou « abusant du système ».
Des interrogations sur les conséquences pour les bénéficiaires
- Possibilité de sortie de la précarité grâce au retour à l’emploi
- Risque de travail forcé ou de création de situations de sous-emploi
- Stigmatisation des allocataires du RSA par une partie de l’opinion publique
Au-delà des polémiques, il est essentiel de garantir un accompagnement adapté aux besoins des allocataires et de trouver des solutions afin de leur offrir des débouchés professionnels durables. La nouvelle loi pour l’emploi total constitue ainsi un premier pas vers un changement des conditions d’accès au RSA, mais il conviendra de surveiller attentivement son impact sur les bénéficiaires et sur le marché du travail dans son ensemble.
Mais avant de plongée il faut savoir nagir