Durant son discours de politique générale le mardi 30 janvier 2024, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé l’abolition de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour les chômeurs à la fin de leurs droits. Cette allocation, créée en 1984 et gérée par France Travail, permet aux demandeurs d’emploi qui ont épuisé leurs droits à l’assurance chômage de continuer à percevoir une aide financière. L’objectif principal du gouvernement est de mettre fin au chômage et promouvoir la reprise économique et sociale.
L’ASS, une allocation pour les travailleurs ayant suffisamment cotisé
L’ASS concerne entre 320 000 et 350 000 personnes et est accessible à condition d’avoir travaillé au moins cinq années sur les dix dernières années. Le montant de cette allocation est de 18,17 € par jour, soit environ 550 € par mois. Elle peut être versée pendant six mois et est renouvelable. De plus, il est possible de cumuler l’ASS avec d’autres revenus tant que le plafond mensuel de 1 998,70 € n’est pas dépassé pour un couple. En contrepartie, les bénéficiaires doivent valider des trimestres de retraite sans exercer un emploi rémunéré.
- Nombre de personnes concernées : entre 320 000 et 350 000
- Conditions : avoir travaillé au moins 5 ans sur les 10 dernières années
- Montant : 18,17€ par jour, soit environ 550€ par mois
- Durée de versement : 6 mois renouvelable
- Possibilité de cumul avec d’autres revenus sous conditions
Le passage à un revenu de solidarité active
Gabriel Attal a annoncé que le gouvernement prévoit de remplacer l’ASS par un revenu de solidarité active (RSA). Le montant du RSA est de 607,75 € par mois. Cependant, si le montant du RSA est supérieur à celui de l’ASS, le bénéficiaire ne pourra pas cumuler ces deux aides et le RSA n’octroiera aucun droit à la retraite.
Impact sur la retraite des chômeurs en fin de droits
Pour bénéficier d’une retraite optimale, il est nécessaire de valider un certain nombre de trimestres de cotisation. Si ce nombre n’est pas atteint, la retraite du futur pensionné sera diminuée. De plus, l’ASS permettait également de cumuler des points auprès du régime complémentaire Agirc-Arrco. La suppression de cette allocation pourrait donc pénaliser les personnes concernées.
Le calendrier de suppression encore incertain
À ce stade, le gouvernement n’a pas donné de calendrier précis concernant l’abolition de l’ASS. Compte tenu des déclarations de Gabriel Attal le mardi 30 janvier 2024, il est possible que cette mesure nécessite l’approbation du Parlement.
Attentes et réactions des acteurs concernés
Il reste à voir quelles seront les réactions des bénéficiaires de l’ASS ainsi que des syndicats et organismes spécialisés dans l’emploi et la solidarité face à cette annonce. Les mesures mises en place pour compenser la suppression de l’ASS devront assurer un maintien ou une amélioration des conditions des personnes touchées par cette décision. En conclusion, la suppression de l’allocation spécifique de solidarité représente un changement majeur pour les chômeurs en fin de droits et soulève des questions sur leurs droits à la retraite et leur accompagnement social. Les modalités exactes de cette disparition et les solutions alternatives proposées par le gouvernement feront l’objet d’un suivi attentif et seront scrutées avec intérêt par les acteurs concernés.
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